Quatre quats (1)

Résumé du recueil

Bienvenue dans Quatre Quarts, un recueil où le crime se déguste comme une pâtisserie : croustillant en surface, fondant à l’intérieur, et toujours relevé d’une pointe d’ironie. Ici, les meurtres surgissent dans les lieux les moins suspects : un bordel philosophique, un concours de beauté nostalgique, un cabaret interlope ou la chambre froide d’une boucherie familiale. Rien n’est jamais ce qu’il semble être, personne n’est tout à fait innocent, et l’esprit humain se révèle aussi savoureux que dangereux.

À travers ces quatre nouvelles, Lou Caproni manie l’humour noir comme un scalpel. Chaque histoire est un instantané de notre société – ses obsessions, ses illusions, ses mensonges – disséqué avec un regard à la fois tendre et féroce. Le lecteur oscille entre le rire et le frisson, entre la comédie humaine et les coulisses sordides où mijotent les crimes les plus inattendus.

1. Cogito ergo boum.

Aristide Cogitus, esthète richissime et propriétaire d’un lupanar philosophique du 7ᵉ arrondissement, est retrouvé mort avec Nietzsche sur les genoux… et la braguette ouverte. L’enquête du commissaire Durand révèle un milieu improbable où prostituées diplômées, professeurs jaloux et clients sous pseudonyme jouent chacun leur partition. Derrière les joutes intellectuelles, se cache en réalité un trafic d’art international dirigé par un faux baron autrichien prêt à tuer pour récupérer une statue antique.
Mais qui avait vraiment intérêt à ce que la philosophie devienne une affaire mortelle ?

2. Du sang sur des paillettes

Pendant le concours « Miss Nostalgie Côte d’Azur », des ex-reines de beauté commencent à mourir les unes après les autres, mises en scène avec un sens glaçant de l’esthétique. L’inspectrice Carla Santini, ancienne Miss, infiltre les coulisses et découvre jalousies, chantages, prostitution de luxe et illusions brisées. Lorsque la finale se transforme en scène de crime, les masques tombent et les vraies motivations apparaissent enfin.
Et si, derrière les sourires figés, quelqu’un avait décidé que seules les plus belles méritaient de mourir ?

3. Bandage ministériel

Le détective privé Lucas Fournier est engagé par un ministre paniqué, victime d’un chantage sexuel par une strip-teaseuse ukrainienne mystérieusement disparue. En enquêtant, il découvre que la jeune femme est au cœur d’un conflit entre mafieux esclaves de leur propre code d’honneur. Kidnapping, tromperie, fausse morte et vidéos inexistantes : le vrai piège se referme là où personne ne l’attend.
Si la vérité n’était qu’une mise en scène et que la victime était la plus dangereuse de tous ?

4. Du boudin dans le frigidaire

Une belle-mère congelée dans la chambre froide d’une boucherie : voilà ce que découvre le commissaire Moretti. Mais l’accident domestique supposé vire rapidement au casse-tête quand l’autopsie révèle un cancer, une overdose de médicaments, une capsule de poison… et une vengeance posthume méticuleusement planifiée. Germaine, la vieille dame acariâtre, avait tout orchestré pour détruire sa famille et léguer sa fortune à Johnny Hallyday.
Et si la mort n’était que le dernier coup de théâtre d’une grand-mère plus rusée que vivante ?

Conclusion

En refermant Quatre Quarts, on réalise que ces histoires n’avaient finalement qu’un seul fil conducteur : l’humanité dans toute sa splendeur, sa bêtise, son génie et son abyssale capacité à se compliquer la vie. Les crimes s’y ressemblent rarement, mais les coupables, eux, ont en commun d’être extraordinairement… humains. Trop humains.

Lou Caproni nous offre quatre plongées dans des univers à la fois cruels et drôles, où l’on s’attache aux pires fripouilles, où les enquêteurs naviguent entre absurde et tragédie, et où les victimes elles-mêmes ne sont pas toujours celles que l’on croit. Ce recueil rappelle qu’il suffit parfois d’un grain de folie, d’un secret mal gardé ou d’un geste irréfléchi pour déclencher une catastrophe délicieusement romanesque.

Si vous aimez les polars qui grincent, les intrigues qui surprennent et les personnages qui ne s’oublient pas, alors ces quatre quarts-là sont faits pour être dévorés — sans modération.